n'hésitez pas à nous rejoindre sur la CB mais aussi à envoyer des MP pour avoir des liens rapidement. nous n'avons pas de membres canibales (du moins, pas que je sache ...) JOIE ET BONNE HUMEUR LES GARS,
on est là pour s'éclater et se détendre. BIENVENUE SUR SRC n'oubliez pas que les initiales dans les pseudos sont interdites. OUVERTURE DU FORUM LE 27 OCTOBRE. n'hésitez pas à poster dans les invités si vous cherchez des liens ou une histoire. |
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| Hopalfie ๑ With each dawn she found new hope that someday her dreams of happiness would come true | |
| Auteur | Message |
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Hope Baines
☆ DATE D’ARRIVÉE : 29/10/2013
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| Sujet: Hopalfie ๑ With each dawn she found new hope that someday her dreams of happiness would come true Mer 30 Oct - 23:14 | |
| With each dawn she found new hope that someday her dreams of happiness would come true ๑ Hopalfie ❝ Les visites à l'hôpital tombaient toujours au pire moment pour Hope. C'était toujours dans sa mauvaise semaine. Vous pensez aux menstruations ? Eh bien non. Pour Hope, la mauvaise semaine, c'était lorsqu'elle était déprimée, quand elle ne supportait plus sa maladie, qu'elle avait envie d'en finir, de se tirer une balle à chaque tremblement. Étrangement, c'était également la semaine la plus productive pour elle. Elle peignait pendant des heures toutes sortes d'émotions et le plus souvent, c'était ces tableaux-là qui plaisaient le plus. Elle peignait au gré de ses rages, de ses pleurs, toute cette colère qu'elle avait en elle ressortait dans ses peintures et nulle part ailleurs. C'était comme cracher dans le dos des autres sans que personne ne s'en rende jamais compte. Pendant cette semaine-là, le traitement auquel elle était habituée ne semblait pas fonctionner. Peut-être était-ce parce qu'elle perdait patience, ou peut-être parce qu'elle se concentrait trop sur ses tremblements, ses chutes, sa lenteur tout ça, peut-être qu'elle était trop obnubilée par sa maladie cette semaine en particulier. C'était étrange de voir qu'une seule semaine par mois en moyenne, elle craquait totalement. En général, son frère évitait de trop venir la voir pour ne pas finir écraser contre le mur avec le visage peinturluré et les vêtements déchirés au couteau. Mieux valait ne pas l'approcher ce temps-là. Ce n'était pas tant de la rage que de la tristesse. Elle était profondément triste d'elle-même. Elle ne savait plus quoi faire pour cesser de trembler et ça la minait de l'intérieur. Elle pleurait des litres de larmes à en remplir un océan et elle cachait ça par la colère. Pourtant, les autres semaines, ça lui arrivait de craquer, de pleurer, mais jamais autant que dans cette fameuse semaine. Peut-être qu'elle craquait justement parce qu'elle savait que cette semaine-là, c'était la visite à l'hôpital et qu'elle savait pertinemment ce qu'ils diraient, ce qui la déconcertait au plus haut point. Elle était fragile, plus que les autres, et elle avait horreur de ça. Elle se prépara alors l'air maussade, n'osant même pas porter un regard vers le miroir en face d'elle. Elle savait parfaitement la mine fatiguée qu'elle arborait. Elle prit ses multiples cachets d'une main tremblante, d'une lenteur repoussante, les avala avec une mine dégoûtée et un peu d'eau. Même la douche ne semblait pas avoir d'effet sur son humeur, remède pourtant efficace en général. Elle était lasse de tout ça. Souvent pendant cette monstrueuse semaine, elle réfléchissait à la vie, et surtout à la mort. Elle pensait souvent que la mort serait peut-être une belle issue, une belle révérence à faire au monde. Mais son frère... Qu'est-ce qu'il ferait si elle partait. Lui qui était toujours si protecteur envers elle, toujours si méfiant envers son entourage, uniquement pour la préserver, qu'est-ce qu'il ferait si elle n'était plus là ? Alors elle restait, en espérant malgré elle la guérison, un peu d'espoir dans ce sinistre monde à l'avenir incertain. Chaque jour c'était comme une nouvelle prière pour un meilleur futur, une prière qui n'était pas prête de s'exaucer. Elle s'avança vers la porte de son loft, lançant enfin un regard vers le miroir. Elle semblait tellement triste. Elle se força alors lentement à sourire, admirant le visage qu'elle montrerait au monde ce jour-ci. Voilà, avec un sourire, tout passait mieux. Elle s'avança au dehors, plissant les yeux devant le soleil encore aveuglant avant de placer ses lunettes de soleil sur son nez. Elle ferma la porte et attendit le bus qui ne tarda pas à arriver. Pendant cette semaine-là, il valait mieux ne pas conduire, plus qu'à l'ordinaire, c'était bien trop risqué. Elle s'assit tranquillement à côté de la fenêtre et admira l'horizon. Il faisait beau. Frais, mais beau. Le paysage donnait tellement d'espoir, comme si tout était possible, et pourtant, ça la rendait triste. Ses mains tremblaient immanquablement et elle tenta simplement de faire cesser les spasmes, ce qui se finit en cachant simplement ses mains sous son sac. Elle avait honte, bien qu'elle ne puisse absolument rien y faire. D'ordinaire, elle était plutôt du genre à se battre, à rester positive et souriante, à ne pas penser à sa maladie, à avoir confiance en elle, mais pas cette semaine. C'était comme un rendez-vous obligé qu'elle ne pouvait absolument pas éviter. Elle arriva devant l'hôpital et sortit du bus. Elle connaissait bien le chauffeur depuis le temps, et ils se saluèrent. Il lui souhaita bon courage. Comme si c'était utile. Elle savait très bien ce qui allait se passer. Elle s'avança à l'intérieur de l'hôpital et bien vite, elle fut dans une salle à parler des résultats des analyses faites la semaine passée. Cette situation lui semblait toujours irréaliste, même aujourd'hui, même après quatre ans. Depuis le jour où on lui avait annoncée sa maladie, tout avait changé, elle était plongée en plein cauchemars et malgré tous ses efforts, elle ne parvenait pas à se réveiller. Elle entendait toujours ces mêmes mots décourageant. Rien ne changeait jamais, elle ne réagissait ni bien ni mal aux traitements, ou du moins, ça ne la guérissait pas, ça ne faisait que la calmer, et c'était ça, qui la gênait profondément. Elle sortit donc de la salle en serrant faiblement la main du médecin, petit sourire au visage malgré son envie de hurler. Elle marcha quelques instants dans le couloir mais bien vite, elle perdit l'équilibre. Sa jambe la lâcha tout à coup, comme ça lui arrivait parfois. Elle s'écrasa au sol sans aucune possibilité de se rattraper, son sac avec elle. Ses affaires étaient éparpillées partout autour d'elle. Elle jura alors et les larmes coulèrent. Elle pleurait comme un bébé et étonnement ce jour-là, il n'y avait personne dans ce couloir. Elle était seule et elle pleurait. Elle criait presque de voir sa faiblesse, son déséquilibre, sa fragilité. « J'en ai assez. Pitié, finissons-en pitié, pitié !! » Elle lança cette prière au ciel à qui voulait bien l'entendre, puis elle posa ses mains au sol d'un mouvement désespéré, les larmes incontrôlables coulant sur ses joues, le menton tremblant, la gorge douloureuse. Elle commença à ramasser ses affaires pour les remettre dans son sac, lentement, faiblement, tristement, découragée, n'ayant même plus la force ni la motivation de se lever. Elle aurait voulu qu'on la porte jusqu'à sa tombe où elle pourrait enfin reposer en paix sans se soucier d'une quelconque maladie. |
| | | Alfie Fisher-Young
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| Sujet: Re: Hopalfie ๑ With each dawn she found new hope that someday her dreams of happiness would come true Jeu 31 Oct - 21:29 | |
| WITH EACH DAWN SHE FOUND NEW HOPE THAT SOMEDAY HER DREAMS OF HAPPINESS WOULD COME TRUE ‹› I thought I understood it, that I could grasp it. But I didn't, not really. Only the smudgeness of it ; the pink-slippered, all-containered, semi-precious eagerness of it. I didn't realize it would sometimes be more than whole, that the wholeness was a rather luxurious idea. Because it's the halves that halve you in half. I didn't know, don't know, about the in-between bits; the gory bits of you, and the gory bits of me. Assis à la table de son petit salon, Alfie regarda longuement le journal du jour avec un œil vide. C’était l'oeil qu'il avait quand il semblait dans notre monde, mais était enfermé dans le sien, son esprit s'évadant à trois millions de kilomètre en orbite de la planète. Alfie était un pensif. Chaque action méritait une pensée et chaque pensée méritait son temps. Il réfléchissait à tout, rarement en même temps, de manière très ordonnée et précise. Sa vie n'était qu'une hiérarchie de priorités, qu'une pyramide au sommet annoté d'un grand point d'interrogation. Il sirota une gorgée de café alors que ses yeux analysaient les gros titres et quelques articles sur des évènements qui se déroulaient à la ville cette semaine. Comme si il s'y intéressait. Comme si il comptait s'y rendre. La vie d'Alfie était épatante – et flippante – d'ennui. Il correspondait parfaitement à l'expression « métro, boulot, dodo. » Tout ce qui lui importait était la fin de ses études, la météo pour ne pas retarder le bus et son cycle de sommeil. Le reste ? Du divertissement ? Des détails. Des trucs éphémères, facultatifs, inutiles. Il n'avait jamais eu de relation sérieuse avec une fille – par sérieuse entendre, qui durait plus de deux jours –, ses amitiés étaient mises à mal et il pouvait compter sur les doigts d'une seule main les gens qu'il considérait comme proches si ce n'était sa sœur et, enfin, il avait la vie sociale d'une huître. Et aucun désir de s'épanouir autrement qu'à l'hôpital : il croulait sous le boulot mais il adorait ça. Il s'était toujours pensé comme un rebelle, le mec qui fait ce que lui demande de faire son frère en levant deux majeurs vers le ciel ; mais ce n'était pas lui. Non, lui, c'était le mec qui avait un plaisir masochiste à bosser jusqu'à quatre heures du matin juste pour le plaisir de consulter et corriger le dossier d'un patient.
Il se regarda une dernière fois dans le miroir en resserrant protocolairement sa cravate, comme tous les matins à cinq heures moins le quart. Alfie prenait toujours le premier bus et le dernier bus, chaque jour ; misérable vie d'interne en psychologie qu'il était. Le pauvre, quand même. Ses heures de sommeil étaient minimes, il était grognon tous les matins mais c'était le lot de tous, après tout. Et au fond, ça ne le dérangeait pas tant que ça, de dormir sur une seule oreille, durant des périodes trop courtes, de se faire réveiller par des engueulades et d'être parfois confronté à des patients violents. Il avait signé pour ça. Il avait signé pour ça et les trois mille autres choses horribles que son futur métier lui réservait. Ces choses horribles, il les attendait de pied ferme. Rien ne lui avait jamais fait peur – il était sans doute trop indifférent pour ça. Il sortit en coup de vent de son loft du centre de la ville, prenant le bus qui passait pile devant chez lui en cet instant. Il fit sonner son pass en rentrant et le passant sur la borne, salua d'un hochement de tête le chauffeur aux traits tirés et fatigués avant d'aller s'asseoir avec son sac sur l'un des sièges au fond. C'était plus par péché de paresse que par réel besoin que Alfie prenait ce bus tous les matins. A vrai dire, à pied, il ne mettait qu'une dizaine de minutes pour rallier l'hôpital. Mais la vérité était qu'il détestait les rues de Seattle. Il détestait croiser ces hommes d'affaires aux traits tirés et inquiets, ces jeunes désabusés qui se précipitaient vers leurs cours trop matinaux, cette bruine ambiante et glaciale synonyme d'orage pour la nuit à venir. Et les voitures. Et la pollution. Et les cris. Et le bruit. Tout l’insupportait et il préférait nettement faire voyage avec les petits vieux matinaux, ses écouteurs enfoncés dans ses oreilles et le regard, toujours, irrémédiablement, dans le vide.
« Bonjour, Sally. » « Salut, Alfie. Le doc n'est pas encore arrivé. » l'informa la réceptionniste alors qu'il s'arrêtait momentanément à son comptoir. Il déposa simplement le café qu'il venait d'acheter pour elle au Starbuck's d'en face – comme elle l'aimait, au caramel, latte au lait de soja – et s'apprêtait à continuer sa route quand elle l'interpella, avec un grand sourire. Elle semblait toujours surprise qu'il pense à elle, tous les matins, à lui ramener un café chaud. Encore plus qu'il détourne les yeux à chaque fois qu'elle lui adressait la parole. « Oh, Alfie ? Vendredi on va au bar avec Elias, Jenn et Beth, ça te dit ? » Le jeune homme ne put s'empêcher de piquer un fard en l'entendant, sans raison apparente, avant de faire non de la tête. « Non... je, j'ai un truc de prévu. Mais merci quand même. » balbutia-t-il avec un petit sourire timide, avant de lui tourner le dos pour s'enfoncer dans les méandres de l'hôpital. Merde, j'aurais dû dire oui. Elle va mal le prendre... pensa-t-il, comme à chaque fois. Cela faisait déjà deux ans que la petite bande – Sally, Elias, Jenn et Beth – essayait de l'inclure dans leurs sorties, en vain. Ils ne désespéraient pas et, à chaque fois, Alfie s'en voulait de les repousser comme ça. Mais c'était viscéral chez lui. Il n'avait dans la tête que son boulot. Il passa dans les vestiaires pour enfiler sa blouse blanche – même si elle ne lui servait pas à grand chose, juste à le différencier des visiteurs et patients – avant de parcourir le dédale de couloirs en lisant un dossier qu'il avait dans les mains. Il discuta longuement avec une autre interne et son responsable d'internat avant de vaquer à ses occupations dans l'hôpital. Il lisait toujours le dossier d'un patient, qu'il devait retrouver dans sa chambre dès que possible pour parler de son accident de voiture quand il entendit une voix, désespérée, qui résonnait dans le corridor qui lui faisait face : « J'en ai assez. Pitié, finissons-en pitié, pitié !! »
Ce fut comme un électrochoc qui lui agita les membres. Avant même d'avoir le temps de réfléchir – pour une fois – il s'élançait vers la provenance de la voix. Celle-ci sentait le désespoir, la tristesse, le renoncement et, surtout, les larmes. Oh, qu'il détestait les larmes ! Au fond, c'était peut-être pour ça qu'il avait préféré la psychologie et la psychiatrie plutôt que la chirurgie dans laquelle son père voulait le faire tomber. Tout simplement car il voulait être éradicateur de larmes. Qu'il les détestait, ne pensait qu'à une chose : les retirer, une à une, des canaux lacrymaux de quiconque. Il n'aimait pas la tristesse, surtout chez les autres. Il fut stupéfait de tomber sur une jeune femme en pleurs, au milieu d'un couloir, ses affaires éparpillées autour d'elle et ses muscles tremblants à cause des sanglots. Il s'avança jusqu'à elle et s'accroupit, posant sa main sur son portefeuille qui s'était échappé de son sac au même moment où elle s'apprêtait à le ranger – leurs peaux s'effleurèrent. « Mademoiselle, vous allez bien ? Tenez, laissez moi vous occupez de ça. » Il attrapa gentiment son coude et la fit se redresser, s'appuyer sur le mur alors qu'il s'accroupissait pour ramasser les affaires restantes parterre, les rangeant méthodiquement dans le sac au fur et à mesure avant de se redresser, lui tendant son sac plein. Une réelle inquiétude se lisait sur ses traits, alors que ses yeux analysaient ses joues striées des marques salées et acides des larmes, alors qu'elle semblait sur le point de se aller à la pire des mélancolies. Beaucoup de gens pleurent, dans les hôpitaux. Même au milieu des couloirs. Il ne put s'empêcher d'avoir un petit sourire tremblotant, qui se voulait rassurant. « La moquette est donc aussi moche ? » ne put-il s'empêcher de plaisanter maladroitement, se passant une main nerveuse dans les cheveux. « Vous voulez que je vous raccompagne jusqu'à votre chambre ? » marmonna-t-il ensuite, affreusement gêné, assumant qu'elle devait certainement être hospitalisée ici par pure naïveté, détournant les yeux avec une incroyable maladresse presque touchante. |
| | | Hope Baines
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| Sujet: Re: Hopalfie ๑ With each dawn she found new hope that someday her dreams of happiness would come true Ven 1 Nov - 18:38 | |
| With each dawn she found new hope that someday her dreams of happiness would come true ๑ Hopalfie ❝ A vingt ans, elle avait tout pour elle, elle avait la vie devant elle, n'ayant qu'à tendre les bras pour attraper son destin et le serrer bien fort contre elle. A vingt ans, elle était heureuse, elle était pleine d'espoir, commençant les études en arts. Elle était douée, les professeurs la complimentaient toujours pour son travail acharné et son merveilleux coup de pinceau, léger, sûr, même si un peu maladroit parfois. A vingt ans, elle aurait pu tout avoir. Tout allait bien avec sa famille, avec son frère, elle avait des tas d'amis, toujours quelqu'un à qui parler, et même si elle n'avait pas de petit-ami, c'était sans importance. Après tout à vingt ans comment aurait-elle pu se douter que tout allait se briser en milles morceaux, que toute sa vie allait être réduite en cendres, piétinée par un simple mot. « Parkinson. » Elle se souvenait encore de sa réaction lorsqu'elle avait entendu le médecin annoncer les résultats des multiples tests. Elle avait ri. Elle avait ri aux éclats devant lui, n'y croyant pas une seconde et lui avait demandé ce qu'elle avait sérieusement. Son sourire s'était bien vite décomposé confronté au silence du médecin face à son rire. Elle avait compris qu'il ne blaguait pas, et puis quel intérêt aurait-il eu à blaguer après tout ? Elle n'avait pas tout de suite compris. Elle n'avait pas compris que cette maladie ne touchait pas uniquement les personnes âgées, qu'il arrivait qu'en de rares cas, le Parkinson enchaîne également quelques jeunes de vingt ans dont elle faisait partie. Dès lors, tout changea. Ses parents restèrent quelques mois à ses côtés mais bien vite son état et ses changements d'humeur les empêchaient de pouvoir s'occuper d'elle, alors ils avaient préféré l'éloigner, tout comme la quasi-totalité de la famille et de ses amis ainsi que ses petits-amis. Elle se retrouva bien vite seule dans son loft, offert grâce à ses toiles. Heureusement, son frère était là, et chaque fois qu'elle en avait besoin, il serait là. Elle avait quelques personnes autour d'elle, mais elle se sentait toujours autant seule au monde, elle avait sans cesse l'impression d'être rejetée comme si le Parkinson se transmettait pas une simple touché. Elle trouvait ça totalement ridicule et bien lâche, mais elle ne disait rien. Elle souriait tellement que parfois c'en était maladif. Elle ne semblait jamais tristes, hormis lors de ses crises de larmes incontrôlables. Elle était donc là, assise sur le sol froid, pleurant bien trop pour son bien, des larmes plus grosses qu'elle, ses affaires éparpillées tout autour d'elle. En quatre ans, voilà ce qu'elle était devenue : une loque incapable de se relever seule. C'était ce qu'elle ressentait. Elle était épuisée de se battre contre une maladie qui ne disparaîtrait sans doute jamais. Pourquoi les humains s'entêtaient-ils à vivre en sachant que jamais leurs blessures ne se refermeront ? Pourquoi continuaient-ils à vivre ? Restait-il encore de l'espoir ? D'habitude, Hope, comme son nom l'indiquait, elle en avait de l'espoir, des quantités même, elle se battait de toutes ses forces pour que son handicap ne soit plus qu'un détail, mais pas cette semaine. Pas alors qu'elle ne tenait plus debout, pas alors qu'elle chutait sans pouvoir se raccrocher à quelque chose. Pas maintenant alors qu'elle était seule, condamnée solitaire. Elle pleurait, elle pria le Ciel de la laisser en paix, d'en finir une bonne fois pour toutes. Elle espéra même un instant qu'un attentat se produise sous ses yeux pour se jeter dans la gueule du loup et en finir avec cette chienne de vie. Elle était là, à terre, pleurant toutes les larmes de son corps pour la millième fois au moins, ramassant ses affaires d'une main tremblante, d'ailleurs, tout son corps tremblait. Elle tenta d'attraper son porte-feuille mais se heurta à une autre main. Leurs peaux se touchèrent, lui assainissant une sorte de coup de jus. Elle retira rapidement sa main et releva la tête vers la personne en face d'elle, la mine bouffie à force de pleurs. « Mademoiselle, vous allez bien ? Tenez, laissez moi vous occupez de ça. » C'était un beau jeune homme qu'elle avait devant elle, un médecin sans doute à en juger par sa blouse. Il lui attrapa le coude pour la relever et elle s'appuya contre le mur pendant qu'il ramassait le reste de ses affaires. Elle avait cessé de pleurer, sans doute surprise par cette interruption. Elle le fixait la mine déconfite, inquiète, totalement perdue, comme si elle était là sans l'être vraiment. Elle était passive devant ce jeune homme qui venait de l'aider. Il se releva, lui rendit son sac et esquissa un sourire. Ce sourire, jamais elle ne l'oublierait, sans aucune doute. C'était un sourire tout à fait particulier qui lui réchauffa un peu le cœur. Elle restait silencieuse, retenant toujours plus ses larmes. Sa faiblesse la déconcertait. « La moquette est donc aussi moche ? » Elle haussa les sourcils, surprise de la plaisanterie. Il passa une main dans ses cheveux et elle esquissa un léger sourire, mi-triste, mi-reconnaissant. Elle baissa ensuite la tête pour sécher ses larmes, bien qu'il soit absolument impossible qu'il ne les ait pas vu. « Vous voulez que je vous raccompagne jusqu'à votre chambre ? » Elle releva soudain les yeux, sourcils légèrement froncés pendant qu'il détournait les yeux. Elle avait toujours envie de pleurer. Elle voulait parler à quelqu'un, n'importe qui. Cet inconnu semblait être la personne idéale. Il était là au moment où elle avait envie de parler, c'était le plus important. Peu importait s'il ne l'écoutait pas vraiment, s'il lui répondait par des phrases évasives et floues, ou par des expressions trop complexes de médecins pour qu'elle ne les comprenne. Elle voulait parler, dire enfin ce qui n'allait pas, oser le dire pour une fois, oser être faible. Après tout que risquait-elle, il était médecin et elle ne le reverrait jamais. C'était toujours plus simple de parler à des étrangers. Elle passa une main sur sa joue douloureusement afin d'essuyer la moindre trace de larme sur sa peau. « Je suis seulement en visite pour ma maladie... Vous pensez qu'on peut guérir de tout si on le veut assez fort ? J'en ai assez de tomber... » Elle avait posé la question avec une naïveté enfantine, comme si c'était possible, alors qu'elle savait très bien que la réponse ne pouvait être que négative. Oui, elle en avait assez de tomber. Elle tentait toujours de se relever seule mais la solitude l'effrayait de plus en plus malgré la présence de son frère. Se relever toute seule commençait fortement à l'épuiser, elle était à bout de souffle, elle étouffait, et elle le savait, un jour, ça la tuerait. Un jour, elle ne pourrait plus supporter cet état. |
| | | Alfie Fisher-Young
☆ DATE D’ARRIVÉE : 29/10/2013
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| Sujet: Re: Hopalfie ๑ With each dawn she found new hope that someday her dreams of happiness would come true Mer 6 Nov - 19:12 | |
| WITH EACH DAWN SHE FOUND NEW HOPE THAT SOMEDAY HER DREAMS OF HAPPINESS WOULD COME TRUE ‹› I thought I understood it, that I could grasp it. But I didn't, not really. Only the smudgeness of it ; the pink-slippered, all-containered, semi-precious eagerness of it. I didn't realize it would sometimes be more than whole, that the wholeness was a rather luxurious idea. Because it's the halves that halve you in half. I didn't know, don't know, about the in-between bits; the gory bits of you, and the gory bits of me. Alfie se souvenait vaguement d'une histoire de larmes, issue d'un livre. Il ne savait plus trop quelle était réellement la nature de la citation mais, en tout cas, il se souvenait avoir été touché. Et ne plus jamais avoir pleuré de la même manière. Depuis qu'il avait dix ans, Alfie laissait couler les larmes avec parcimonie, avec la sagesse d'un homme mûr plutôt que la sensibilité et la fragilité d'un petit garçon. Chaque larme avait son poids et sa raison ; en verser pour quelque chose de ridicule lui était insupportable. Peut-être était-ce aussi dû à un sursaut d'ego, une fierté qui surgissait parfois, spasmodiquement, du plus profond de son cœur. Il n'était pas fondamentalement orgueilleux au point de retenir ses larmes. Non, tout simplement, elles ne coulaient pas pour de nombreuses raisons alors que quiconque aurait eu les larmes aux yeux. Alfie détestait pleurer, à la vérité. C'était pour cette simple et unique raison qu'il se faisait violence pour ne jamais le faire, même dans la plus totale des mélancolies. Il détestait cette sensation de moutarde qui montait au nez, ces yeux qui se mettaient soudainement à piquer, à le lancer, cette lippe qui tremblait, cette eau qui pointait aux coins des yeux avant de dévaler sur les pommettes, sur les joues. Il y avait une laideur dérangeante dans ses pleurs, ce petit nez rouge, ces traits plissés, cet air de souffrance intense alors que, âgé de six ans, la seule source de ses pleurs était quand il cassait un de ses action men. Toutefois, quand il voyait les autres pleurer, c'était dérangeant – mais pas par cette horreur, cette laideur. C'était une beauté dérangeante, qu'on contemple de loin sans comprendre, qui touche, qui émeut, qui fait pleurer à son tour si on avait pas la capacité impressionnante d'Alfred Fisher-Young à retenir ses larmes.
Et une jolie femme de surcroît. Avec de longs cheveux roux qui manquaient de lui tomber sur le nez, devant ses beaux yeux bleus dont il avait attrapé l'éclat pendant une fraction de seconde. Et des mains fines de pianiste ou de tisseuse, dont l'une s'éleva délicatement dans l'air avant de s'écraser sur sa joue, pour en effacer les vestiges des larmes. Il y a des milliard de poèmes à écrire sur cette jeune femme, songea un Alfie troublé alors que ses yeux encadrés de lunettes la détaillaient discrètement, et certainement un autre milliard de poèmes déjà écrits. Parfois, Alfie se sentait mal. Il se disait : et si ? Et si il avait été différent ? Si il avait été ce Alfie qu'il avait été destiné à être, le blagueur du fond de la classe, celui que tout le monde aime, qui plaque des filles à tour de bras et qui fait le mur tous les soirs ? Et si il avait eu le courage de lui raconter tous ces poèmes qui lui venaient sur le bout de la langue en se perdant dans ses yeux embués d'eau, et si il avait eu le culot de lui demander son nom par le moyen quelque pick-up line alambiquée ? Mais non. Alfie était froid, distant, nonchalant ; le mot définitif était stoïque. Rien ne pouvait l'atteindre, surtout pas au boulot ; encore moins quelque nymphe à la beauté troublante et au charme trop grand. Je n'ai pas le temps pour de telles idioties, songea-t-il quand son cœur cria à l'amour, je dois tout d'abord finir ma résidence et, peut-être-- « Je suis seulement en visite pour ma maladie... Vous pensez qu'on peut guérir de tout si on le veut assez fort ? J'en ai assez de tomber... » Il la regarda longuement, encore plus troublé si cela pouvait être. Il avait toujours ce regard distant – sa marque de fabrique – mais irrésistiblement attiré, incompréhensif mais plein de doutes. Une réaction de jeune adulte touché à une question enfantine et naïve.
Il ne put s'empêcher de se fendre d'un léger sourire voulant être rassurant, un sourire maladroit et adorable par sa tangibilité. Alfie ne souriait, étonnamment, pas beaucoup – de manière sincère du moins. C'était comme si un constant rictus était cousu à ses lèvres, comme si il passait sa vie à sourire d'un air candide et appréciateur. Or, pour une fois, ce sourire était sincère, venait du fond d'un cœur tout mou qui se serrait pour la détresse de la jeune femme. Il songea à son tuteur de résidence, qui lui avait dit de ne jamais, jamais trop s'attacher à un patient – ou pire, une patiente. Certains avaient des maladies incurables ; il était impensable de penser les garder auprès de soi pour toujours, surtout à coups de thérapies parlées et de psychanalyses parfois maladroites. Mais Alfie ne pouvait s'en empêcher. S'il se refusait d'aimer, il était incapable de ne pas apprécier, aimer, adorer, le monde qui l'entourait. Incapable de ne pas sourire. Sauf dans ces cas, troublants, où il se retrouvait face à tel désastre, telle détresse. Il a envie de sécher chacune de ses larmes. Son sourire s'évanouit tout d'un coup, alors qu'il se permet une réflexion poussée sur la question. Ces sourires tombent des visages comme les feuilles des arbres. « Il est vrai qu'il y a de bien plus belles manières de tomber. » dit-il simplement, avec un haussement d'épaules qui se voulait désaffecté. Tomber de sommeil, tomber amoureux. « Même si on ne peut guérir qu'à la force de son désir, on doit rester fort. C'est ça la vie. Quoiqu'il arrive, rester fort. » dit-il pensivement, fait un parallèle étrange avec sa propre enfance, sa propre envie. Il branle du chef et finit par lui sourire légèrement, lui tendant une main secourable quelque peu tremblante de nervosité. Il a longuement hésité avant de se pencher un peu plus en avant, pour l'inviter à lui sourire la main, son léger sourire s'étirant lentement sur la lippe. « Je ne me suis pas présenté. Je suis interne à l'hôpital, mon nom est Alfie. » Elle lui serre la main, il lui sourit un peu plus. « Toutefois, j'ai tendance à penser que tout s'arrange d'une manière ou d'une autre. Et qu'il n'existe pas d'immense douleur sans de réelles joies. » Il reste silencieux, un instant, réfléchit avec son air de cosmonaute perdu sur terre. La tête dans les étoiles, les pieds au milieu d'une foule incompréhensive : le monde. « Je vous ai... entendue, fit-il finalement, hésitant, en rougissant légèrement de gêne. Il n'y a aucune pitié à ressentir pour vous, juste de l'admiration. Je suis admiratif devant vous – car vous êtes forte. Quel âge avez-vous ? Dix-huit ? Vingt ans ? Vous avez tout devant vous ; il n'y a rien à finir. » Il hoche la tête, convaincu, avant de se fendre d'un énième sourire trop grand pour ses lèvres étroites, pour son caractère sectaire et tout aussi petit et faible. « Vous souhaitez que je vous raccompagne ? » |
| | | Hope Baines
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| Sujet: Re: Hopalfie ๑ With each dawn she found new hope that someday her dreams of happiness would come true Dim 10 Nov - 14:27 | |
| With each dawn she found new hope that someday her dreams of happiness would come true ๑ Hopalfie ❝ Hope n'aimait pas s'apitoyer sur elle-même. Pourtant, il était vrai qu'elle le faisait souvent malgré elle, à pleurer et implorer le Ciel de cesser de la torturer, tout cela en public, dans cet hôpital où les gens allaient et venaient. Elle craquait assez souvent ces derniers temps, comme si elle était à bout de souffle depuis ces quatre années. Elle avait besoin de respirer à nouveau et ne trouvait pas le moyen de le faire, qu'importait où elle allait, avec qui elle était, ce qu'elle faisait, c'était toujours comme se noyer dans le néant, un puits sans jamais de fond, l'eau coulant incessamment sur elle, la faisait suffoquer et lui offrant quelques bulles d'air furtives pour ne pas la tuer. A la longue, la sensation d'étouffement n'était que plus forte à chaque instant. Entendre tout le temps la même chose, que sa maladie ne bougeait pas, c'était l'eau qui venait exploser la bulle d'air pour mieux étouffer la jeune femme. Elle avait besoin de parler, d'exploser, de tout dire, tout ce qu'elle ne pouvait pas dire à son frère, à sa famille, à ses amis. Elle avait envie d'enfin montrer que même si elle souriait souvent, elle se sentait mal, qu'elle pensait souvent à la mort, et ça, elle ne pourrait jamais le dire à son frère, ça le blesserait bien trop. Alors cet inconnu qui l'avait aidée, qui paraissait sympathique en plus d'être incroyablement charmant, c'était idéal. Elle allait pouvoir dire ce qu'elle avait sur le cœur à quelqu'un et comme elle pensait ne plus le revoir, c'était parfait vraiment. Il avait réussi à la faire cesser de pleurer, à lui arracher un faible sourire, même si au fond sa gorge lui brûlait toujours autant. Elle n'aimait pas pleurer devant les autres, c'était certain. Après tout qui aimait ça ? Qui aimait se montrer faible devant tout le monde ? Et elle venait de le faire. Heureusement, il avait été le seul témoin. Elle osa poser cette question si naïve pour sa situation. Bien sûr qu'elle ne guérirait jamais, c'était impossible, mais un fin espoir perçait encore, bien que souvent étouffé par les cris du désespoir. Elle posa sa question les yeux implorants en relevant la tête vers lui. Il avait quelque chose qui semblait bien particulier, ce sourire rassurant fendant ses lèvres, un sourire délicat qui eût l'effet de lui faire bondir le cœur et lui adoucir le regard. Mais le sourire ne dura pas bien longtemps, sans doute à cause d'elle et sa réflexion idiote. Il y eût un bref silence qu'il brisa d'un haussement d'épaule distant. « Il est vrai qu'il y a de bien plus belles manières de tomber. » Elle haussa les sourcils, surprise par sa remarque, n'ayant pas l'habitude d'entendre de réflexion sur sa façon de tomber. Il était vrai qu'elle n'avait pas été très élégante en cet instant. Elle esquissa un petit sourire empli de tendresse, penchant légèrement la tête tout en le regardant. Sourire qui se transforma en une moue disgracieuse, soudain amusée par sa remarque. Puis le sérieux revint lorsqu'il répondit à sa naïveté. « Même si on ne peut guérir qu'à la force de son désir, on doit rester fort. C'est ça la vie. Quoiqu'il arrive, rester fort. » Elle baissa alors la tête, le sourire s'évanouit. Elle savait qu'elle devait rester forte tout en étant consciente d'être incroyablement faible. Il lui tendit ensuite la main et elle releva les yeux vers lui, surprise pour enfin apercevoir ce sourire qui lui réchauffait le cœur. Il devait avoir un don pour donner un tel réconfort à la jeune femme. Même son frère n'y arrivait pas, malgré ses multiples essais. Elle ne put s'empêcher de joindre son sourire au sien pendant qu'il se présentait. « Je ne me suis pas présenté. Je suis interne à l'hôpital, mon nom est Alfie. » Un nom qu'elle trouva d'un seul coup magnifique, en plus de lui aller comme un gant. Alfie. Elle se répétait son nom comme pour l'imprimer dans son esprit et ne pas l'oublier. Elle lui serra la main, tremblante, mais rassurée, ce contact lui donnant quelques frissons. « Je m'appelle Hope, je suis peintre » Elle ne dit rien au sujet de sa présence ici, de sa maladie, préférant ignorer le sujet pour ne pas remuer le couteau dans sa propre plaie. Son sourire s'agrandit en même temps que celui de Alfie et elle lâcha sa main doucement, regrettant presque ce bref contact. Il enchaîna alors sa réflexion. « Toutefois, j'ai tendance à penser que tout s'arrange d'une manière ou d'une autre. Et qu'il n'existe pas d'immense douleur sans de réelles joies. » Cette réplique laissa la jeune femme pensive. Tout s'arrangeait alors ? Elle n'en était pas si sûre. Le Parkinson ne s'arrangerait pas. Au milieu, il stagnerait, mais jamais elle n'en serait débarrassée. Elle baissa alors la tête sans répondre, son sourire disparaissant petit à petit. « Je vous ai... entendue, Il n'y a aucune pitié à ressentir pour vous, juste de l'admiration. Je suis admiratif devant vous – car vous êtes forte. Quel âge avez-vous ? Dix-huit ? Vingt ans ? Vous avez tout devant vous ; il n'y a rien à finir. » Au début, son regard s'affola, elle avait honte qu'il ait pu l'entendre, mais à mesure qu'il parlait, un petit sourire vint éclairer son visage. Les larmes semblaient assez loin maintenant, en si charmante compagnie. Pour elle, elle était bien faible, dépourvue de toute force, et son seul courage était de sourire devant les autres. Elle ne put s'empêcher de rire légèrement en entendant l'âge qu'il lui donnait. Il semblait convaincu de ce qu'il venait de dire. Il souriait et ce fut comme un énième rayon de soleil pour Hope. Elle hocha la tête à son tour. « De l'admiration... Wow. Non, je ne crois pas être forte. Tomber comme ça et se mettre à pleurer en implorant le Ciel, ce n'est pas de la force... Je n'ai rien, pas de force, pas de courage. Et pour mon âge, j'ai vingt-quatre ans ahah ! Il faut croire que je fais plus jeune ! » Elle se mit à rire d'un ton léger, malgré la constatation bien triste de sa fragilité. « Vous souhaitez que je vous raccompagne ? » Elle le regarda, petit sourire en coin, bien tentée par cette idée. « Pourquoi pas. » Et ils marchèrent alors lentement le long du couloir. Elle s'arrêta tout d'un coup et se retourna vers lui. Il fallait qu'elle parle, elle en avait assez de se retenir. « Je suis malade du Parkinson. Ca fait quatre ans que je le sais. Vous pensez vraiment que ça peut s'arranger ? Parce que je ne crois pas. Chaque fois que je viens, on me dit que rien ne change, que la maladie n'empire pas, mais que rien ne s'améliore. Vous savez parfois je me demande pourquoi je reste ici, pourquoi je ne lâche pas prise, pourquoi je ne prends pas tous ces foutus cachets d'un seul coup pour en finir. Après tout ça sert à quoi de vivre en sachant que rien ne changera, que la maladie me bouffera jusqu'à la moelle et que je ne pourrais rien faire ? » Elle venait de craquer, de dire enfin, précipitamment tout ce qu'elle avait sur le cœur en moins de temps qu'il n'en faut pour traverser ce couloir froid. Tout ce qu'elle n'avait jamais dit, elle venait de l'avouer à un inconnu. Elle ne pouvait pas détacher ses yeux de lui, sourcils froncés, perturbée. Elle prit alors conscience que si elle avait tout le temps, lui travaillait. Elle baissa alors la tête en détournant les yeux, un peu gênée, les joues rouges. « Pardon je vous fais perdre votre temps. » Elle s'apprêtait presque à partir, désolée de le mettre en retard dans son travail. |
| | | Alfie Fisher-Young
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| Sujet: Re: Hopalfie ๑ With each dawn she found new hope that someday her dreams of happiness would come true Ven 22 Nov - 21:46 | |
| WITH EACH DAWN SHE FOUND NEW HOPE THAT SOMEDAY HER DREAMS OF HAPPINESS WOULD COME TRUE ‹› I thought I understood it, that I could grasp it. But I didn't, not really. Only the smudgeness of it ; the pink-slippered, all-containered, semi-precious eagerness of it. I didn't realize it would sometimes be more than whole, that the wholeness was a rather luxurious idea. Because it's the halves that halve you in half. I didn't know, don't know, about the in-between bits; the gory bits of you, and the gory bits of me. « Je m'appelle Hope, je suis peintre » Hope. Autant inscrire son nom au fer rouge sur sa peau. Hope, espoir, espérer. C'est un beau nom, songe-t-il machinalement, en serrant sa main douce dans la sienne avec une telle retenue qu'on a l'impression qu'il a peur de la casser. Désormais qu'il l'a vue si faible, si frêle, il ne peut s'empêcher d'être ainsi : trop prévenant, trop galant, trop doux, trop tendre. C'est dans sa nature, de protéger les autres à tout prix, quand bien même il en viendrait à se compromettre. Altruiste jusqu'au bout des ongles. Une peintre. Les métiers artistiques l'ont toujours étonné, l'ont toujours passionné. C'était à cent mille kilomètres de sa vie professionnelle, de sa vie personnelle. Il avait autant d'imagination qu'un canard, réellement. Et savoir que ce brin de femme, Hope peignait pour vivre... lui sembla beau. Juste beau. Il essaya en vain d'imaginer ce qu'elle pouvait bien produire en art mais tout ce que à quoi il pouvait penser était des vases. Des fragiles petits vases. Puis il enchaîna avec sa réflexion pseudo-philosophique, enflammé par le sujet ou juste voulant impressionner la blonde face à lui : c'était plus fort que lui, en réalité. L'envie irrésistible d'impressionner le quidam de toutes ces connaissances plus ou moins utiles qu'il avait récolté durant toutes ces années sur les bancs de l'université. Mais il a au moins le mérite de l'écarter définitivement des larmes, de la faire s'esclaffer légèrement. Au moins ça. « De l'admiration... Wow. Non, je ne crois pas être forte. Tomber comme ça et se mettre à pleurer en implorant le Ciel, ce n'est pas de la force... Je n'ai rien, pas de force, pas de courage. Et pour mon âge, j'ai vingt-quatre ans ahah ! Il faut croire que je fais plus jeune ! » Il ne peut s'empêcher de s'esclaffer légèrement à son tour. « Pardonnez-moi. C'est vrai que que vous faites plus jeune. » avoua-t-il avec un grand sourire avant d'hausser nonchalant les épaules, reprenant son propos : « Je ne pense pas que ce soit une faiblesse. Nous vivons tous des choses horribles et je pense qu'il est normal de craquer à un moment ou à un autre. »
Il s'éclaira machinalement tandis qu'elle acceptait le fait qu'il la raccompagne. C'était les petits gestes comme ça qui le rendaient heureux, qui lui donnaient envie de croire en l'humanité et ses bienfaits. Croire. Espérer. Hope. Le prenant de court, elle s'arrête subitement et il fait deux pas de plus avant de s'arrêter à son tour. Ses sourcils se froncent sur son front au-dessus de ses yeux chocolat scrutateurs, tandis qu'il la détaille de bas en haut pour voir si quelque chose ne va pas. « Je suis malade du Parkinson. Ca fait quatre ans que je le sais. Vous pensez vraiment que ça peut s'arranger ? Parce que je ne crois pas. Chaque fois que je viens, on me dit que rien ne change, que la maladie n'empire pas, mais que rien ne s'améliore. Vous savez parfois je me demande pourquoi je reste ici, pourquoi je ne lâche pas prise, pourquoi je ne prends pas tous ces foutus cachets d'un seul coup pour en finir. Après tout ça sert à quoi de vivre en sachant que rien ne changera, que la maladie me bouffera jusqu'à la moelle et que je ne pourrais rien faire ? » La flopée de mot paralyse Alfie, qui s'efforce de tout comprendre, de tout imprimer, de tout appréhender. Il reste donc figé, au milieu du couloir, chaque mot laissant sa marque dans son esprit comme pour lui rappeler ce qu'il doit dire, lui rappeler ce qu'on lui a enseigné en psychiatrie. Il est encore en train de processer comme un ordinateur quand elle fait déjà mine de partir : « Pardon je vous fais perdre votre temps. » Et, aussitôt, sa main se lève et s'abat autour du poignet de Hope pour l'en empêcher. Il la retient peut-être un peu trop vivement, un peu trop brusquement, ayant la peur panique qu'elle lui tourne le dos, qu'elle parte et qu'il ne la revoit jamais.
C'est idiot songe-t-il. C'est idiot de s'attacher ainsi à quelqu'un qu'il ne connaît pas, qu'il n'a jamais vu auparavant. Mais tout touche Alfie en Hope. Elle a cette aura, ce halo qui l'entoure. Mystérieux et entêtant. Il lâche aussitôt son poignet, se rendant compte de ses manières brutales et cavalières, s'excuse d'un sourire penaud. « Je-je suis désolé. J'espère que je ne vous ai pas fait mal. » balbutie-t-il avant de rajuster ses lunettes sur le bout de son nez. « Vous ne me faites pas perdre mon temps, ne vous inquiétez pas. Ce serait un crime pour moi de vous laisser ainsi. Réellement, Hope. Je-- » Il est interrompu par son bipper qui sonne. Terrible bipper qui l'informe qu'il doit retourner au bureau de son référent, pour prendre un cours avec les autres internes en psychologie. Il regarda Hope, puis le bipper. Quel timing affreux pensa-t-il en se mordant la lèvre avant de, dans un exemple de courage qui lui faisait trop souvent défaut, tendre la main vers l'appareil qui n'avait de cesse de sonner, afin de l'éteindre. Le silence fut de nouveau roi dans le couloir. « Eh bien, apparemment, j'ai tout le temps du monde. » dit-il d'un ton hésitant, son cœur battant à toute allure dans sa poitrine. Je devrais y retourner mais je ne peux pas. Je ne peux pas la laisser ainsi alors qu'elle menace d'abandonner comme elle le dit si bien. « Votre maladie-votre maladie... ne s'arrangera pas, je le crains fort. Mais il y a d'autres choses pour lesquelles vivre. Vraiment. » Aucune ne lui venait à l'esprit, pour l'instant. « Vous connaissez Chez Macy ? C'est un café pas très loin de l'hôpital. Laissez-moi vous y emmener : vous ne le regretterez pas. Je vous promets de vous faire une liste de toutes les choses à faire avant la fin de sa vie et toutes les choses qui méritent de vivre un peu plus longtemps. » Puis, comprenant qu'il n'avait répondu qu'à côté et que son intervention restait inutile : « Vous n'allez pas guérir. Non, je suis désolé : vous n'allez pas guérir. Vous allez mourir et je vais mourir. Mais ce qui compte, ce n'est pas la manière dont on meurt mais ce qu'on fait avant. Il faut... eh bien, j'ai tendance à avoir cette pensée conservatrice qu'il faut construire quelque chose avec des gens solides et qu'il faut compter sur eux jusqu'à la fin. » Il grimace légèrement, gêné. « J'aurais aimé être de meilleur conseil. » |
| | | Hope Baines
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| Sujet: Re: Hopalfie ๑ With each dawn she found new hope that someday her dreams of happiness would come true Sam 23 Nov - 22:27 | |
| With each dawn she found new hope that someday her dreams of happiness would come true ๑ Hopalfie ❝ Alfie avait réussi à la calmer, ou en tout cas, à calmer ses larmes. Elle ne pleurait plus maintenant, elle riait. Certes, ce n'était pas le rire délirant de d'habitude, ce rire que depuis quelques temps elle avait bien du mal à sortir, mais en tout cas, elle avait ri, ce qui était déjà en soit un exploit vu la détresse à laquelle elle était confrontée quelques minutes plus tôt. Et elle rit à nouveau lorsqu'il souligna qu'elle faisait en effet plus jeune. Elle avait toujours fait plus jeune, on la pensait toujours adolescente, ou alors tout juste adulte, on croyait même parfois qu'elle n'avait pas quitté le lycée, et pourtant... Le lycée... Elle aurait tant voulu retourner à cette époque. Elle n'avait rien, elle était insouciante, promise à une grande école d'art, un avenir radieux, un petit-ami convenable, bien que lâche et un peu machiste sur les bords, mais non moins gentil et intéressant. Elle s'en souvenait de ce petit ami. Lorsqu'il avait appris pour sa maladie, il avait pris la fuite évidemment. Il avait prétexté un voyage de deux semaines chez ses grands-parents et au terme de ces deux semaines, il n'était jamais réapparu. Au début, elle était inquiète puis un jour, après une semaine sans réponse, il avait finalement raconté qu'il n'était pas assez bien pour elle, qu'elle méritait bien mieux que lui. Bref, le blabla habituel d'un lâche qui n'assume rien. Par la suite, toutes ses relations avaient été des échecs. Et pourtant, au début, ça ne les dérangeait pas tant que ça la maladie. Au final, ça n'avait fait que décourager Hope à avoir des relations sérieuses. Elle n'attendait plus rien de personne à présent. Les mots de Alfie lui réchauffèrent le cœur. Oui, après tout c'était vrai, tout le monde avait ses moments de faiblesses, ses peines, et comme on disait « à chaque jour suffit sa peine ». Elle ne savait pas combien de temps elle pourrait supporter sa maladie et sentait presque que ses jours étaient comptés, comme si le jour où ça deviendrait vraiment handicapant, elle en finirait. Ce jour arriverait certainement. Certes maintenant, il existait certains traitements, ainsi que de nombreux espoirs après des recherches, mais ça mettrait sans doute de nombreuses années avant d'être mis en place et que ça ne soit pas risqué. Combien de temps allait-elle rester à un état stable ? Peut-être même que dans le courant de l'année, son état s'aggraverait considérablement. Personne ne pourrait jamais savoir. Elle marcha dans ce couloir froid, qu'elle connaissait par cœur à présent, mais qui pourtant la mettait toujours autant mal à l'aise, puis s'arrêta brusquement en déballant tout ce qu'elle avait sur le cœur à cet inconnu. Elle avait grand besoin de décompresser, de sortir tout ce qu'elle avait sur le cœur, comme pour se défouler. Pourquoi lui ? Parce qu'elle le trouvait charmant, et semblait assez gentil, et surtout, parce que justement, elle ne le connaissait pas. Ce qui la rassura quelque peu. Après avoir libéré sa peine, elle se sentit soudain coupable de faire perdre son temps au médecin en face d'elle. Elle s'excusa donc avant de commencer à partir seule en direction de la sortie. Cependant, il la retint bien vite par le poignet. Elle se retourna donc, le cœur déjà battant pour si peu. Depuis quand la retenait-on ? En général, les gens étaient plutôt soulagée de la voir partir, comme si sa présence était un poids lourd pour l'aise de ses interlocuteurs. Elle le regarda, surprise, les yeux grands ouverts pendant qu'il lâche son poignet. « Je-je suis désolé. J'espère que je ne vous ai pas fait mal. » Il se mit à sourire maladroitement et elle en fit de même, assez amusée par sa réaction. Elle le trouvait craquant. « Je ne suis pas en sucre. » Elle n'aimait pas qu'on la pense fragile au point de se briser à la moindre pression, mais étrangement, elle le prenait plutôt bien de sa part. « Vous ne me faites pas perdre mon temps, ne vous inquiétez pas. Ce serait un crime pour moi de vous laisser ainsi. Réellement, Hope. Je-- » Le bipper du jeune homme commença alors à sonner et Hope baissa al tête, sourire un peu gênée aux lèvres. Il semblait plutôt occupé au contraire. Elle resta là un instant, pour l'entendre dire qu'il devait partir, mais pourtant, ça n'arriva pas. « Eh bien, apparemment, j'ai tout le temps du monde. » Elle releva brusquement la tête avant de sourire, un peu surprise. Alors il n'allait pas disparaître. Ca ne fit que réchauffer son cœur, comme s'il était son dernier petit espoir avant qu'elle n'abandonne totalement la vie. Elle était presque au bord du gouffre, comme chaque mois pendant cette semaine précise. « Votre maladie-votre maladie... ne s'arrangera pas, je le crains fort. Mais il y a d'autres choses pour lesquelles vivre. Vraiment. » Son sourire s'effaça un peu lorsqu'il prononça sa première phrase. Elle le savait, bien sûr qu'elle le savait, et pourtant, l'entendre de quelqu'un d'autre rendait la chose bien plus réelle, et bien plus difficile. « Vous connaissez Chez Macy ? C'est un café pas très loin de l'hôpital. Laissez-moi vous y emmener : vous ne le regretterez pas. Je vous promets de vous faire une liste de toutes les choses à faire avant la fin de sa vie et toutes les choses qui méritent de vivre un peu plus longtemps. » Elle fronça les sourcils, hésitante. Elle avait évidemment très envie de se laisser tenter, mais elle ne savait pas si c'était une bonne idée. Elle se contenta de baisser la tête un instant, puis il releva vite, se pinçant légèrement les lèvres. Après tout, pourquoi pas. « Oui, d'accord, je me demande bien ce qu'il pourrait y avoir sur cette liste ! » Il esquissa un léger sourire avant qu'il ne reprenne le sujet de sa maladie. « Vous n'allez pas guérir. Non, je suis désolé : vous n'allez pas guérir. Vous allez mourir et je vais mourir. Mais ce qui compte, ce n'est pas la manière dont on meurt mais ce qu'on fait avant. Il faut... eh bien, j'ai tendance à avoir cette pensée conservatrice qu'il faut construire quelque chose avec des gens solides et qu'il faut compter sur eux jusqu'à la fin.» Elle ne put réprimer un léger rire. Elle, elle n'avait que son frère et ses deux cousines sur qui compter. Et encore, ce n'était pas vraiment ce qu'il y avait de mieux, étant donné que son frère s'en faisait trop pour elle au point de ne plus avoir de vraie relation, que Kate était mariée et avait d'autres préoccupations et que Minnie s'éloignait un peu d'elle à cause du Parkinson, un peu comme le reste de sa famille. Elle n'allait pas guérir. Elle se répétait cette phrase dans sa tête encore et encore, comme une obsession. « J'aurais aimé être de meilleur conseil. » Elle fronçait les sourcils, perturbée. Elle le regarda alors et sourit faussement, d'une grimace forcée qui ne lui allait pas. « Vous êtes honnête, vous au moins. » Elle se contenta de dire ça et commença à marcher vers la sortie pour se rendre au café en question. Pourtant, elle était obsédée par cette phrase, elle était incapable de penser à autre chose et bientôt, les larmes coulèrent sur ses joues déjà ben assez abîmées par les pleurs. Elle rit alors nerveusement, gênée, avant d'essuyer cette eau malpropre sur son visage. « Ahah, regardez ça, une vraie madeleine ! » Mais les larmes ne s'arrêtaient pas de couler. Elle continua de rire de gêne, tentant de prétendre de tout allait bien, qu'elle s'en sortait, mais ses yeux ne voulaient cesser de pleurer. « Je ne vais pas guérir. » Elle échappa un long souffle, tremblante. Elle se sentait mal de pleurer comme ça devant lui, tout ça à cause de quelque chose qu'elle savait déjà. Elle avait l'air d'une gamine, à se frotter les yeux avec le revers de ses mains, à tenter désespérément de se calmer. Elle n'était pas naïve, elle le savait pourtant, mais l'entendre était trop dur. En général, on lui disait qu'il existait de l'espoir, qu'il y avait des recherches, qu'elle pourrait guérir un jour. Mais pas lui. En un sens, elle lui était reconnaissante de ne pas avoir menti bêtement comme les autres. Elle s'assit sur un siège contre le mur et enfouit un instant son visage dans ses mains. Elle respira un bon coup pour se calmer. Elle se sentait misérable. Elle n'osa pas regarder Alfie à ce moment-là, ne préférant pas qu'il la voit encore plus pitoyable que plus tôt. « Pardon, je suis pénible, vraiment. Vous devez vraiment avoir d'autres choses à faire que de regarder une inconnue pleurer sur son sort. Il y a des cas bien pires que le mien. » Elle se trouvait égoïste, incroyablement égoïste. Pendant qu'elle pleurait sur sa maladie, d'autres risquaient de mourir d'un cancer ou de choses pires encore. Et elle obligeait Alfie à rester alors qu'il devait sans doute être très occupé. On aurait cru voir une scène d'un film tragique qui finirait par la mort du personnage. |
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| Sujet: Re: Hopalfie ๑ With each dawn she found new hope that someday her dreams of happiness would come true | |
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