c’est la mort même, cette fumée opaque qui vous plonge dans l’agonie précoce. et puis il peut même la regarder dans les yeux, lui dire « tu vas mourir » mais ça lui importe peu. il tire, il souffle, il expire, il meurt, il s’enfonce dans l’hystérie rebelle. un jour finira-t-il par se rendre compte de ce compte à rebours ? de toute façon, il sera trop tard. ☆ c’est une grosse peluche, un bébé, une boule de feu, un rien du tout, encore un de ces gens qui ne savent rien de ce monde. louis, il dira qu’il « profite de la vie », même s’il sait pas du tout ce que c’est que « la vie », il peut rester là, à regarder les étoiles scintiller, les nuages bouger. il se laisse, l’enfant, il se laisse submerger par cette impression que le ciel descend et qu’un jour peut-être il pourra le toucher. faudrait pas être surpris d’entendre certaines débilités lui sortir de la bouche, faudrait plutôt en profiter. ☆ au bord des rêves de la vie, au port de la mort et des sourires, son grand-père n’a su que lui offrir une vieille jeune guitare, c’est de là qu’il a appris à en jouer. des rêves d’enfants effacés qu’il a sûrement du fonder, oubliés, oubliés, la guitare, le tralala, « la musique c’est beau et ça soigne » que disait son père, c’est terminé. il les a jetés ces rêves auparavant ancrés de beauté, trop jeune à l’époque pour comprendre que son grand-père jetait son âme dans le trou de libération. mais, comme il l’aimait beaucoup le papi, il pince souvent les cordes de la guitare, quand tout va mal, comme s’il lui parlait, à son grand-père. ☆ trouble du déficit de l’attention dû à l’hyperactivité. c’est comme ça qu’il appelait la « maladie » joyeuse et sans remède. pour louis, c’était autre chose de pouvoir passer du coq à l’âne, pas lunatique, pas bipolaire, non, rien de tout ça, alors qu’on le classait parmi ces fous. louis, il sort en bermuda, le torse fièrement nu, dans la rue, sous la pluie. il danse, il crie, il rit, et son sourire débile collé H24 sur ces mignonnes lèvres donnent souvent envie de le tuer oui, il devrait pas sourire tout le temps comme ça, ça devrait être interdit. ☆ manger, bouger. mais surtout manger. ouais, bouger aussi, mais manger ça reste important. quoique louis, il a du mal à se mettre là, face au mur et accompagné de solitude, pour bouffer un truc. il faut qu’il partage, manger tout seul pour lui, c’est une absurdité, c’est juste horrible à lui en arracher le cœur. alors il cherche quelqu’un, s’assoit souvent à côté d’un inconnu et entame la conversation, fini de manger tranquille, et se barre mine de rien. ☆ le chat. il mourrait pour son chat qui n’a pourtant pas de nom, il lui aurait bien mis une laisse pour qu’il le suive tout le temps, mais bon. un chat, ça reste un chat. surtout que c’est « le chat » et que louis ne fait presque rien sans lui. il doit probablement avoir dans son cerveau un nombre, non même pas un nombre, un certain truc infini de séquences secrètes louisiennes dans son petit cerveau félin, et, trouvez ça con si vous voulez, mais louis est persuadé que si jamais il se dispute avec « le chat », bien dans ce cas l’imbécile à quatre pattes irait tout raconter. ouais bon, c’est quand même un peu stupide, mais personne ne pourra jamais lui faire croire que les animaux ne communiquent pas avec les hommes. ☆ il regarde toujours des dessins animés, il s’en fout, sérieusement. ☆ d’enfance frivole et de jeunesse bohème, il se donne cet objectif affectif et désintéressé de rendre heureux les gens autour de lui. pas tous les gens. juste les gens qu’il aime bien, voilà. c’est qu’il peut se montrer méprisant, des jours, des fois. à insulter tout et n’importe quoi, tout ça pour un oui, tout ça pour un non. ☆ il est végétarien, parce que dans sa famille, personne mange de viande et qu’il a du grandir avec ce véritable handicap. non, il n’y aucune attirance physique entre la viande et lui, pour le moment… il va bien avec ses herbes et ses œufs. ☆ il a des cicatrices, ici et là, c’est parce que c’est un bandit, uesh.