☆ we all got stories to tell.

london time

~ 3 février 1992 naissance de maël, à londres.
~ 19 mai 1992 divorce de ses parents.
~ rentrée 1995 rencontre d’emrys.
~ année 1996 adoption de timothy par la tante de maël.
~ année 2000 départ de londres de timothy vers seattle.
~ rentrée 2004 entrée au collège pour maël et emrys.
~ été 2005 départ de londres de maël et emrys vers seattle.

Comme à mon habitude, je passe la journée à jouer dans la rue en compagnie de mon meilleur ami. Un ballon en main, on se fait des passes bien vite lassés de ce jeu si ennuyant à notre goût. Emrys et moi, ce qu’on aime, c’est l’aventure, les trucs dingues et inimaginables que des gosses de huit ans ne doivent pas faire. Mais souvent, ma mère sort sa tête par la fenêtre de la cuisine et m’hurle d’arrêter de crier dans tous les sens ou bien elle vérifie que l’on ne tente pas de capturer les chats des voisins. Elle sait comment fonctionne Emrys, elle sait que tous les deux on forme le duo inséparable et bien fourni en conneries. On finit par s’asseoir sur le trottoir de la ruelle, côte à côte. « T’es toujours avec ton amoureuse ? » me demande le petit brun aux cheveux longs. Du moins les siens sont plus longs que les miens. Je le regarde puis grimace. « Elle est trop top ta blague. » Les filles et nous, ça dure depuis nos huit ans. On éclate de rire, jamais lassés de se faire mutuellement cette blague. J’en conviens qu’il n’y a rien de drôle mais à cet âge-là, la moindre chose nous amuse. « Ton cousin vient pas aujourd’hui ? » Je soupire puis baisse le regard vers la route goudronnée. « Il s’appelle Timothy, ok ? » « Ouais bon peu importe, tu sais que j’ai un soucis pour retenir les prénoms. » « Y’a pas que pour retenir les prénoms … » J’esquisse un sourire amusé, regardant mon meilleur ami qui semble me fusiller du regard. Il commence à lever ses bras comme pour m’attraper mais il s’arrête en plein élan.« Hein ? Il vient pas ? » « Non, il est puni … » Et encore et toujours, il passe presque la semaine entière à la maison. Emrys, il ne s’est jamais vraiment entendu avec son père. Vous savez, les histoires de famille c’est parfois compliqué. D’un côté, je suis content que papa et maman aient décidé de divorcer avant même que je sois grand. Pas de disputes, pas d’affreuses insultes volantes … Mais Emrys, c’est différent pour lui. Je n’aime pas vraiment lui parler de ce sujet, je sais que ça le rend triste, que ça l’énerve aussi. Maman me dit que je devrais mais je n’y arrive pas. Je ne veux pas blesser mon meilleur ami, est-ce mal ?


Il est puni avais-je dis une semaine plus tôt. J’avais été ridicule mais Emrys avait surement cru à mon bobard. Maman et moi préparons un gâteau au chocolat, mon gâteau préféré. Tante Rose s’apprête à arriver à la maison, en compagnie de Timothy. J’ai hâte de le voir, comme à fois mais cette fois-ci, ce sera différent. Voilà que la sonnette retentie trois fois. Je cavale dans les couloirs et ouvre la porte plus vite que la lumière. « Mon chéri, fais un bisous à tata ! » Ouais ouais, dégueulasse. Elle commence à rentrer dans la maison et c’est là que je le vois ; mon cousin. « Salut ! » Je lui fais un salut de la main mais lui ne me répond pas. Je le comprends moi, il est triste et moi aussi. Maman arrive et accueille ce beau petit monde comme il faut. « Maël, emmène-le dans ta chambre, allez jouer un peu. » On monte tous les deux, j’essaie de le faire parler un peu mais il semble dur à la discussion. « Hey, ça te dit d’aller voir Emrys ? » Il fronce les sourcils. « Bah on va devoir y aller … » « Pour une dernière fois Tim, s’il te plait … » Il semble hésiter, peut-être qu’il n’aime pas qu’on le surnomme ainsi. Mais il se décide à me suivre, et on passe tous les deux par la fenêtre de ma chambre. L’échelle sur le côté du mur nous permet d’atteindre le bas et on part devant la maison d’Emrys. C’est la dernière fois que l’on sera tous les trois réunis, ensemble. Je n’arrive toujours pas à me l’avouer depuis que maman me l’a annoncé. Tim, je l’adore. On s’entend super bien … Mais on ne peut pas le retenir ici, à Londres. Il doit suivre tatie pour son travail, ou quelque chose comme ça d’après ce que m’a dit maman.


Timothy est parti depuis quatre ans maintenant. Emrys et moi sommes désormais seuls à jouer dans la rue. Je suis triste, même si on l’appelle souvent. Ce n’est plus pareil, il est loin, il n’est plus avec nous. Mais j’espère qu’il se plaît là-bas. Maman m’appelle et je débarque dans la cuisine. La table est prête, c’est l’heure de manger. « Ah te voilà ! Tu en as mis du temps ! » « C’est Emrys, il avait perdu son bracelet. » « Vos fameux bracelets de l’amitié ? Vous savez que vous êtes mignons ? » Elle rigole puis pose le plat principal sur la table. Elle m’énerve quand elle se moque. Elle le fait tout le temps. « Maël, sérieusement, je dois te dire que j’ai décidé de te changer d’école. Tu es trop turbulent, et te canaliser semble difficile. Je me suis dit que ça te calmerait peut-être.» Ce ne me fait ni chaud ni froid, je crois. Elle a raison, je bouge beaucoup trop, je suis hyperactif, j’enchaîne bêtises sur bêtises mais j’ai l’impression de ressembler à tous les garçons de douze ans. « Tu vas aller à Seattle. Ta tante m’a dit que c’était bien là-bas, Tim le lui a dit. » Au fond de moi, j’ai envie de crier de joie. Ça veut dire que je vais retrouver mon cousin ? Maman a alors passé la semaine à préparer mon dossier scolaire ou je ne sais trop quoi, en tout cas, la maison voyait des tonnes de papiers circuler dans tous les sens. « Tu vas partir alors ? » me demande Emrys, avec un semblant de tristesse. « Ouais, Tim a dit que c’était cool là-bas. Mais tu peux venir toi aussi. » Cette fin de phrase n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd puisque que peu de temps après, Emrys s’était débrouillé à avoir lui aussi un dossier scolaire pour intégrer le collège de Seattle.

seattle 12 - 15 yo

« Il m’énerve le morveux à me regarder comme ça. Je vais le buter. » Premier jour dans notre nouveau collège et voilà qu’Emrys commence déjà à ronchonner. « Détends ton string, c’est bon. C’est parce que t’es moche ça. » Il ne se gêne pas pour me taper, ce qui me fait lâcher un cri de mécontentement. « PUTAIN MAIS T’ES CON DE ME TAPER AUSSI FORT ! » « On dit merci. » ajoute-t-il avec son petit air de fouineur, l’air qu’il prend lorsqu’il a le dernier mot. « Messieurs ? On se fait remarquer pour votre premier jour ? » Non, j’ai envie de dire que non mais je mords mes lèvres pour ne pas répondre. Je sens qu’à côté de moi Emrys a lui aussi envie de rire, qu’il approche de l’explosion à force de se retenir … Et là on se met à rire ce qui nous vaut une exclusion du cours immédiate. Si ma mère nous voyait, elle nous tuerait ! Probablement qu’elle recevrait un courrier dans peu de temps mais elle n’était pas là pour m’engueuler ni me faire de leçons de morales à deux balles. Emrys et moi on fait partit l’internat du collège. On s’est fait de nouveaux potes mais rien comme notre amitié à tous les deux. On est plus du genre à mettre la pagaille dans les petites bandes de copains, à raconter des mensonges tout droit venus de notre imagination. En bref, nous sommes de pitres vilains, ce qu’on aime c’est semer la ‘’terreur’’ partout où l’on passe. Emrys et moi passons désormais en dernière année au collège. On revoit parfois Tim’ quand on le peut mais il n’est pas dans le même établissement que nous, dommage. On commence à grandir, enfin pour ma part. J’ai fumé ma première cigarette, et pareil pour Emrys. Seulement on commence à y prendre goût et rapidement terminer les paquets fréquemment achetés. On fume en cachette, dans la chambre même. Nombre de fois où Emrys et moi avons failli nous faire prendre. Mais vous savez, c’est l’aventure, on sent le stress en nous et jamais on s’en lasse. Je sais que ça peut mal tourner, c’est toujours comme ça dans les films à la télé mais c’est comme si je m’en fichais. J’étais devenu un petit rebelle, le mec bagarreur, celui un peu jemenfoutiste de la vie. Comme si rien ne m’atteint, comme si la pensée des autres m’est au fond égale.

« Passe le moi Maël, fais pas le radin ! » Je m’amuse à lever mon addiction un peu plus haut afin qu’Emrys ne l’atteigne pas. Il me regarde et manque une fois de plus de me taper. Il est violent ce type ! « C’est bon, tiens ! » lui dis-je après avoir pris une grande bouffée du joint. Nous sommes désormais en seconde, ma situation ne fait qu’empirer. Emrys et moi avons découvert les biens faits de la drogue et toutes autres substances illicites en plus de la cigarette et il semblerait qu’on ne puisse nous en détacher. Dépendants, on le devient au fur et à mesure mais on ne s’en rend pas réellement compte. Au début, c’était de temps en temps mais maintenant, c’est à répétition. « Ouh, regarde celle-là mon pote ! » « Dix livres si tu lui donnes un rencard et qu’elle te donne son numéro sans te faire remballer. » Je regarde Emrys d’un air dépité ; lui et ses idées un peu tordues, je vous l’accorde. Je soupire puis me lève difficilement en tapant dans la main de mon meilleur ami. « Parce que c’est toujours dix livres de gagnées alors ! » Je lui fais un clin d’œil puis pars en direction de la fille récemment repérée. Elle vient de s’asseoir sur un bac et il ne me faut que très peu de temps pour atterrir à ses côtés. L’excuse du ‘’désolé, je trouve plus un pote, tu peux m’aider à le retrouver’’, un sourire en coin afin de draguer discrètement, un mordillage de lèvres … le tour est joué. Je relève ma tête vers Emrys qui lui ne loupe aucune seconde du spectacle, et lui fais un thumb up avec ma main droite, de façon discrète. Et voilà une journée banale avec Emrys. A me donner des défis de ce genre à me faire faire, à trouver des conneries à faire … De vrais gamins en réalité, mais il semble qu’on semble bien le vivre. Les cours, ce n’est certes pas notre tasse de thé mais on aime y aller pour y semer un peu la zizanie, laisser notre trace afin que les profs ne nous oublient pas. Emraël foreva.

friendship

« VOUS ETES CASSE COUILLES PUTAIN ! » Tous les six assis sur le canapé, on écoute Justine user ses poumons à cœur joie, sa tête passée en dehors de la salle de bain. Qu’est-ce qu’on a fait de mal ? Explications. Justine était de visite chez nous depuis la veille, après une soirée. La demoiselle avait tout naturellement décidé de prendre une douche et ce fut aussi tout naturellement qu’Emrys avait eu l’idée d’enlever toutes les serviettes de la salle ainsi que les fringues préparées avec soin par la blondinette. Raphaël, ça l’avait d’ailleurs fait râler. « Mais vous êtes cons où quoi ? » Oui, c’est bien mon Raphi, tu t’en es rendu compte, je suis fier de toi. Pour une fois Tim était de la partie et était désigné comme le gardien des fringues et des serviettes. « JE VOUS PREVIENS QUE JE SORS A POIL SI VOUS ARRETEZ PAS. » Aucun de nous ne répond. « BON VU QUE CA MARCHE PAS, JE VOUS PRESENTERAIS PAS MES POTES. » Un regard d’Emrys, puis d’Alek. D’un seul coup on se lève tous les trois, arrachant les affaires volées à Tim qui semble surpris qu’on se bouge l’arrière train aussi rapidement. Raphaël arrivé derrière nous et avec son culot, il ne se gêne pas (quand c’est pas un jumeau, c’est l’autre) … « C’est grâce à moi Ju si ils ont décidé de tout te rendre ! » Et une seule seconde, course poursuite dans la maison avec Raphaël qui crie comme une gonzesse, Alek qui jure en norvégien ou je ne sais quelle langue que je ne comprendrai jamais, Emrys qui s’était décidé de me grimper sur les épaules afin que je serve de cheval (sympa hein) et pour finir Tim qui faisait des croches pattes à qui bon passait près de lui, accompagné de Baptiste qui faisait le mort par terre mais ça, faut pas se demander pourquoi.. En bref, c’était l’apocalypse. Seule Justine était assise au milieu, sur le canapé du salon, dépitée comme depuis ces quatre dernières années.

FLASHBACK Rentrée en maternelle, trois ans. Maman me tenait la main, m’accompagnant jusqu’à la salle de classe. J’aimais pas quand elle faisait ça, j’avais beau être comme trois pommes, rien ne m’impressionnait. Même pas ma première année d’école. A croire que je m’en fichais déjà. Et aussitôt elle me lâchait, je partais jouer avec les autres garçons que je ne connaissais même pas. Un seul était dans son coin et il semblait dévorer … une ‘’vache qui rit’’. « J’en veux. » « Maman m’a dit qu’on devait demander gentiment alors tu dis titeplé. » Je râlais. Il m’énervait déjà, rien qu’avec sa tête de pignouffe. « Puis c’est pour mon trafic. » Le trafic ? C’est quoi ça ? « Hein ? » « J’échange. » lançait-il avec son petit air malicieux. Je le regardais puis tentais de lui voler une vache qui rit. Qui ne tente rien n’a rien … « Shhhh ! » Il me tapait le dessus de la main, comme si il venait d’écraser une mouche. « T’es pas drôle quand même. » Je m’asseyais à ses côtés. « Je m’appelle Maël, ça vaut une vache qui rit non ? » « Non, je dis souvent que je m’appelle Emrys et on me donne pas de fromage. » Finalement, je l’aimais bien. Il avait du répondant.

FLASHBACK Année 1996, quatre ans. Aujourd’hui, j’allais rencontrer Timothy. Déjà même, j’avais prévu de le surnommer Tim. Parce qu’il était mon cousin et que sans même le connaitre je l’appréciais. La sonnette prévenait l’arrivée de nos invités. Du haut de mes quatre ans, je ne me dégonflais pas et ne m’attardais pas à aller ouvrir la porte. « C’est lui Timothy tata ?! » Une réponse positive. Je m’approchais du jeune homme brun et lui faisais un sourire. Il avait l’air tellement gentil. « Moi j'ai un gros robot dans la maison ! Viens voir Tim ! » Je n’attendais pas qu’il réponde et le prenais par la main. Je voulais lui faire découvrir ma chambre, mes jouets, je voulais qu’il soit heureux parmi nous. Tatie m’avait dit que sa vie n’avait pas été facile mais je n’avais pas compris la suite de la discussion de grand. Alors maman m’avait dit d’être gentil avec lui, parce que Tim il n’était pas méchant non plus.

FLASHBACK Seconde année au lycée, dix-huit ans. Le sport, ça n’avait jamais vraiment été ma tasse de thé mais à croire que si je n’avais pas assisté à ce cours de basket, je n’aurais jamais rencontré Alek. Aleksander de son prénom entier. En compagnie de mon cousin Tim et de Raphaël ainsi que de Raphaël² soit Baptiste, on rigolait des autres, se moquant ouvertement. A notre droite, un blond était assis et semblait amusé que l’on soit aussi mauvais. Mais le prof ne tardait pas non plus à nous aussi nous remarquer et c’est ainsi qu’on se retrouvait à jouer contre l’autre équipe de basket, prétendue pour les grands championnats. Nous c’était plus pour le fun, pour s’amuser, rien de bien sérieux mais il n’empêcha en rien que l’on gagne le match avec succès. Parfois les choses qu’on ne désire pas franchement faire nous apporte du bon et c’est de là qu’on a commencé à connaitre Alek. Je dis bien commencé, puisque quelques temps après, Emrys et moi le retrouvions dans un coin en retrait, commande de marchandise en jeu. Monnaie en échange, Alek était rapidement devenu notre dealer personnel, au regret de Raphi et Tim qui étaient réticents aux substances illicites.

FLASHBACK Une soirée comme les autres s’annonçait. Déjà bien dans l’ambiance avant même d’arriver sur place, j’imaginais déjà la fin de ma soirée : une ou deux filles ramenées à la maison, ivre et totalement inconscient de mes actes. C’était un peu le train-train quotidien maintenant. A peine là-bas, Emrys, Alek et moi prenions plaisir à repérer de jolies créatures avec lesquelles on pourrait s’amuser tandis que Tim, Raphi et Baptiste semblaient en reconnaitre une : Justine, c’était son prénom. Un sourire en coin, je ne pus m’empêcher de faire une remarque stupide. « Y’a de la marchandise ce soir ! » Ca m’avait valu un rire d’Alek mais un regard noir des autres. Et cette jeune fille, bien plus tard dans la soirée faisait de nouveau son apparition. Mais pas d’une façon que tout le monde aurait souhaité, du moins pas pour ma part. Voilà qu’elle criait, tentant d’échapper à une bande de types peu nets. Nous n’étions pas mieux, mais au moins elle connaissait trois d’entre nous. Chacune de nos soirées en venait souvent aux mains et une fois de plus, celle-ci ne faisait pas exception. Mais là, c’était pour la bonne cause, nous avions une demoiselle à sauver. D’ailleurs, après avoir usé de la force, elle nous remerciait, toujours un peu chamboulée.

Peut-être ne suis-je par le mec parfait, peut-être que je n’ai aucun cœur, peut-être que tout ce que je fais est critiqué, mais je m’en fiche. Tout ce qu’il compte réellement dans ma vie, ce sont eux. Vous savez, quand on a rien sur lequel s’appuyer, personne sur qui réellement compter, on s’accroche aux personnes qui vous rendent heureux. Et avec eux, on tente de se créer une vie, d’avancer, d’évoluer ... Parfois pas dans le bon sens mais au moins, on a l’impression de compter pour quelqu’un. Parce que .. c’est l’amour, ça s’explique pas.

what about love

« Hey, toi. » dis-je en glissant mes bras autour de sa taille. Je lui dépose quelques baisers dans son cou, dans sa nuque et puis finalement, elle se tourne et m’embrasse. « Tu en as mis du temps… » J’esquisse un petit sourire en coin. « J’avais quelques trucs à faire, rien de bien grave. » Mensonge, toujours des mensonges. Je suis un distributeur de mensonges à volonté. Et Crystal, elle ne voit rien. « J’espère que tu n’as pas oublié que c’est bientôt nos un mois … » Elle me regarde, ses yeux pétillent. Un instant, je me sens coupable de profiter simplement d’elle sans qu’elle ne s’en rende compte mais mon caractère de bad boy ne tarde pas à reprendre le dessus. Je suis un beau-parleur, je sais comment m’y prendre avec les filles et Crystal n’est pas une exception même si selon elle, elle a le statut ‘petite-amie’. « Comment est-ce que je pourrais oublier ? » Je joue le jeu à fond, tout ce qui m’importe au fond, c’est d’avoir de l’occupation au lit lorsque je m’ennuie. […] Affalé sur mon lit, mon téléphone portable se met à sonner. « Mary ? Enfin tu réponds bébé. » Non, je me suis pas trompé de prénom. Mary, c’est un peu ma deuxième petite-amie. Même si de mon point de vue, je n’ai pas de copine, que je suis célibataire et encore libre de mes actes. « Tu viens ce soir ? … Tu préfères que je vienne ? Ok, bah j’arrive dans pas longtemps. J’espère que t’es en forme. C’est bon je rigole, je viens te voir toi, bien sur … » Evidemment… Et même auprès de Mary, je mentais. Ni d’elle ou Crystal ne savent que je jongle entre elles deux. Si je me sens mal ? Non, pas réellement. J’ai ainsi l’impression de profiter de ma jeunesse de garçon, enchaînant soirées, alcool, filles. Et puis, c’était une façon de créer un peu d’excitation dans ma vie, vivre dans le mensonge, j’aimais bien au fond.

« TA MERE EN STRING DE GUERRE OH OH OH ! » Je vois une chaussette voler au-dessus de ma tête.  Ce n’est qu’Emrys qui commence à se dépoiler car selon lui ça lui donne chaud de jouer à mario kart. Bien sur mon petit, arrête la drogue dès maintenant. « Putain Raphi arrête de chialer comme une grand-mère parce que tu t’es pris une banane oh, ça va. Rouuuuule ! » Alek ou le type qui râle h24. Bon ok, le Raphi il roule plus alors il squatte la route et nous, vu qu’on est des super bolides sortis de l’espace intergalactique, on va plus vite que la lumière. Et paf  dans Raphi (il a pris le gros Bowser, le looser rime) et après on galère à récupérer de la vitesse. Question de tactique, oh. « Bon calm yo tits, on peut jouer en silence ? » « OUAIS J’SUIS D’ACCORD ! » dit le mec qui gueule lui-même aka Baptiste. T’façon, les deux jumeaux ils ont rien compris à la vie. « Fermez vos gueules bande de moineaux affamés. » Et dire ça, ça conduit à récolter un oiseau dans le salon. Emrys. « Cuiiii-cuiiii. OH NON J’AI MIEUX. Petit oiseau, si tu n’as pas d’ailes bah ti pe-»  Un « TA GUEUUUULE ! » collectif. Suivis d’une volée de coussins comme il a jamais vu de toute sa vie. Il court pour les éviter, passe devant la porte d’entrée mais au même moment, ça s’ouvre. Justine is back. Et pas toute seule bordel de zob ! Une belle plante, blonde, de taille moyenne (mais plus petite que nous tous quand même), des yeux à tomber … « Maël. » Je sens un coup de coude de la part de Tim, qui me ramène sur terre aussi vite.  Plus tard, j’apprends qu’elle s’appelle Julianne. Un prénom qui lui va à ravir. C’est d’ailleurs la sœur de la Titine internationale et ça, ça me pose bien des soucis au fond. Si je l’approche, c’est évident qu’elle me trucide, elle m’arrache les yeux et même qu’elle les mange. Cruelle qu’elle est … Mais un Maël qui laisse une si belle fille lui glisser sous le nez, ce n’est pas un vrai Maël. Cette Julianne, je l’ai revue la semaine suivante au magasin de disques où je bosse. Elle aime la musique, elle aussi. Ça nous fait un point commun. Peut-être qu’avec le temps, j’aurais la chance d’en apprendre plus sur elle. Je l’espérais. Le soir-même, je l’ai invitée à prendre un verre. Aucun mot à Justine, bien entendu.

Maël Finlay-Joly a écrit:

17 oréos et 6 chocapic. plus que 6 chocapic et j'passe à 18 oréos la meuf pas trop affamée

c'est bon tu m'as achevé !     
bienvenue ici !    j'ai hâte de découvrir ton perso !   

Ashley Rydell a écrit:

Maël Finlay-Joly a écrit:

17 oréos et 6 chocapic. plus que 6 chocapic et j'passe à 18 oréos la meuf pas trop affamée

c'est bon tu m'as achevé !     

Willow Fawkes a écrit:

cette citation  
bon courage pour ta fiche  

Ashley Rydell a écrit:

Maël Finlay-Joly a écrit:

17 oréos et 6 chocapic. plus que 6 chocapic et j'passe à 18 oréos la meuf pas trop affamée

c'est bon tu m'as achevé !     
bienvenue ici !    j'ai hâte de découvrir ton perso !   

Emrys Swatherston a écrit:

MON AMOUR DE MA VUS JE T'EPOUSE DES MAINTENANT KEUR PAMIER ETOILE DE MER JTM.  (<- vue que t'es déjà dans mon lit)

Jimmy Forbes a écrit:

Ashley Rydell a écrit:

Maël Finlay-Joly a écrit:

17 oréos et 6 chocapic. plus que 6 chocapic et j'passe à 18 oréos la meuf pas trop affamée

c'est bon tu m'as achevé !     

graaaave
bienvenue ici  

Robb Mainfield a écrit:

bienvenuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuue       en espérant que tu te sentes bien parmi nous   our home is yours   

Justine Garnier a écrit:

   

Maël Finlay-Joly a écrit:

même si tu écris comme un pied c'est parce que je te frustre ça hein MOI AUSSI JE T'M BB T LE PLU BO.   
d'ailleurs ton lit il sent Titine, wtf ?  

Emrys Swatherston a écrit:

MDRRRRR MAIS AU SECOURS.

Jed Kingsbury a écrit:

bienvenue par ici beau gosse, bonne chance pour ta fiche