cela faisait maintenant un an qu'elle vivait à seattle, elle avait emménagé dans un appartement miteux qu'elle avait finalement réussit à retaper assez pour se sentir à l'aise dedans et n'ayant pas trouvé de travail digne de ce nom, elle continuait à vivre de ce qu'elle avait toujours vécu, de l'arnaque. un bug info ? elle était là. un crackage à faire ? pas de soucis, elle ne posait même pas de questions du moment qu'on la payait. un peut d'espionnage pour découvrir les infidélités d'un mari volage ? ahah c'était ce qu'elle préférait, ces femmes là payait toujours le prix fort ! c'était d'ailleurs ce qui la maintenait dans la course. elle n'hésitait pas, elle savait que ses services avaient quelque chose d'avantageux, parce qu'elle ne posait pas de questions, travaillait vite et surtout, elle travaillait bien ! du coup, elle se faisait toujours payer plus que tout ce qu'on pouvait trouver sur le marché. elle ne vivait que de ça en même temps. payée en liquide, elle cachait son argent dans un pan de mur cassé qu'elle avait découvert en faisant un peu de ménage dans son appartement. ce jour-là, elle était en rendez-vous avec une femme d'une quarantaine d'années. sûre que son mari avait eu l'audace de la trompé, elle demandait à parker de faire tout son possible pour découvrir ce qui se tramait dans son dos, elle était même prête à la payer double. l'affaire avait été conclue en deux temps trois mouvements, avec un paiement d'avance pour que la jeune femme puisse payer son loyer le soir même. en sortant du café, un jeune homme se tenait contre le mur, et se mit à la suivre quand elle tourna à droite. parker n'était pas dupe, elle avait apprit le filage avant même de savoir marcher. elle s'arrêta, attendit, se retourna et le vit se cacher derrière un mur. sans attendre, elle rebroussa chemin. « qui t'es toi ?! » demanda-t-elle, le surprenant surement. il fit mine d'être surpris sans pour autant démentir la suivre, il était très mauvais acteur et parker n'était pas stupide, il le savait. « tu laisses tomber ce qu'elle vient de te demander. » parker ne suivait pas très bien, elle mit bien une minute à comprendre qu'il parlait de la femme qu'elle venait de voir dans ce café. « en quoi ça te regarde ?! » demanda-t-elle, sur la défensive, elle avait définitivement besoin d'argent, jamais elle ne pourrait cracher sur autant de pognon. elle commença alors à le détailler, bien sapé, très beau oui, des marques. pfff, un gosse de riche évidemment. « c'est ma mère. » bien sûr... elle secoua la tête et entreprit de partir seulement il la retint, plus rapide qu'elle. « je suis sérieux, elle t’a offert combien ? » parker commençait sérieusement à s'énerver. « mais va te faire foutre, au pire, tes parents divorcent et font tout pour se faire pardonner auprès de toi, c'est tout bénef, pour toi mon gars alors lâche moi ! » ce qu'il ne fit pas, le contraire aurait été étonnant. « tu ne comprends pas... je t'offre le double de ce qu'elle t’a offert. » voilà que les choses devenaient intéressantes. elle se détendit et le croisa les bras. « viens avec moi. » elle le suivit jusque dans le café qu'elle venait de quitter où il lui expliqua que ses parents se faisaient la guerre depuis toujours, qu'ils se trompaient mutuellement mais que sa mère voulait des preuves pour pouvoir définitivement faire tomber son père. parler n'avait qu'une envie, se retirer de cette merde le plus vite possible, elle avait l'impression de se retrouver dans la version riche de sa vie de famille... « tiens. » lui dit-il en lui tendant un chèque seulement signer. elle ouvrit de grands yeux ronds en secouant la tête. « non, c'est bon, je connais ça, puis, je prends qu'accepte sur le liquide. » elle allait se barrer mais le jeune homme lui tendit une carte. « au cas où tu voudrais me revoir. » le rouge monta dans les joues de la jeune femme qui détourna la tête avant qu'il n'ait pu le voir. 

« eh! » la héla-t-on alors qu'elle venait de s'acheter son café préféré dans son endroit préféré en ville. elle n'avait pas toujours les moyens de le faire alors quand elle pouvait, elle aimait qu'on ne la dérange pas. elle leva donc les yeux vers ce malotru et reconnu tout de suite le beau gosse de riche qui l'avait dépouillé de son plus gros coup, et qui lui avait valu pas mal de problèmes avec son bailleur. « j'ai attendu ton appel. » il commanda un café et s'installa en face d'elle, normal, comme s'il y avait été invité. « ouais, j'ai dû le perdre. » remarqua-t-elle, essayant de faire comme s'il ne l'intéressait vraiment pas. c'était un riche, les riches ne se mélangeaient pas avec les pauvres, ça avait toujours été, elle n'allait pas commencer à espérer que ça se passe autrement dans sa vie à elle. « ah bien sûr. » il avait se sourire aux lèvres qui lui donnait envie de sourire à son tour. faut dire qu'il était plutôt mignon dans son genre, les riches étaient toujours beau de toute façon se calma-t-elle. « tiens, puisque t'es là, que dirais-tu de sortir avec moi ce soir ?! » elle n'en croyait pas ses oreilles ! il venait de l'inviter à sortir le soir même. « faudrait que je consulte mon agenda. » dit-elle, histoire de. elle avait une terrible envie d'accepter, mais n'avait pas non plus envie d'être la pauvre fille dont on avait pitié. il rigola, et prit ça pour acquis. « je passerais te chercher à vingt heures. » elle n'en croyait pas ses oreilles, il ne savait même pas où elle vivait. « j'ai mes contacts aussi parker. » aaaah ce qu'elle pouvait le détester. il savait qui elle était alors ?! plus aucune surprise. « tu sais quoi, j'crois qu'on devrait s'abstenir. » elle se leva en prenant son café mais il la retint par la main, ce qui provoqua quelque chose en elle qui ne lui plut pas du tout, il le comprit et en profita pour faire durer le contact. « je passe te prendre à vingt heures. » dit-il très sûr de lui avant qu'elle ne se dégage et s'en aille. bien sûr, le soir même, elle se prépara pour vingt heures, au cas où il ait l’audace de venir quand même, ce qu'il eu visiblement... il était venu avec sa voiture de riche pour l'emmener dans un quartier qu'elle n'avait jamais visité par pur fierté, elle ne pouvait pas regarder des choses qu'elle n'aurait jamais les moyens de s'offrir. il l'invita à entrer dans un restaurant où toutes les personnes qui s'y trouvaient étaient tellement bien sapé qu'elle avait honte de n'avoir pas, au moins, mit une robe. l'homme qui les accueillit les accompagna dans un isolé, personne ne pouvait les voir. parker se demandait bien ce qu'elle pouvait avoir fait pour mériter ça, elle n'était qu'une petit gosse de rue qui n'avait fait qu'accumuler les merdes depuis sa naissance, lui était un gosse de riche qui vivait grâce à l'argent de ses parents. du moins, c'est ce qu'elle pensait. elle apprit qu'en fait, sean travaillait de lui-même, il avait fondé son entreprise qui marchait plus que très bien, il ne prétendait d'ailleurs pas que sa réussite n'avait rien à voir avec son nom mais c'était lui qui avait tout faire de A à Z sans que personne ne l'aide. elle aurait aimé avoir autant de chance que lui, si elle s'était élevée toute seule, elle n'avait pas un nom pour la porter aussi loin que sean avait été, malgré le chaos de sa famille. quand ils eurent fini, sean raccompagna la jeune femme chez elle, elle avait été charmée, mais gardait les pieds sur terre. elle ne croyait pas aux contes de fées. pourtant, avant qu'elle ne puisse remonter chez elle, il l'embrassa avec assurance et tendresse. il sortit alors une autre carte de sa poche. « la perd pas cette fois. » dit-il en déposant un nouveau baiser sur sa joue et partit comme il était arrivé. parker resta là quelques instants, plus très sûre que tout cela était réel...